Films de commandes

La semaine dernière, à peine un mois après Le dernier Duel, sortait sur les écrans House of Gucci de l’ami Ridley Scott. Tout ça, si proche du dernier Spielberg, Villeneuve, Almodovar et Anderson (Wes). Finalement, les vieux hommes blancs ont peut être encore de l’avenir.

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Le gros plan chez Cassavetes – amour

He leaned up a little and watched her face. Her face would now be, forever, more mysterious and impenetrable than the face of any stranger. Strangers’ faces hold no secrets because the imagination does not invest them with any. But the face of a lover is an unknown precisely because it is invested with so much of oneself. It is a mystery, containing, like all mysteries, the possibility of torment.[1]Il se pencha et regarda son visage. A l’avenir, son visage serait alors plus impénétrable que levisage d’un étranger. Un visage étranger n’a pas de secret car on n’y rêve rien ; mais le … Continue reading

James Baldwin, 1962, Another Country.

Regarder un film de John Cassavetes, c’est un peu comme retrouver de vieux amis. On voit Gena, John, Falk ou Gazzara, mais aussi Seymour Cassel ou David Rowlands, qui toujours ponctuent l’œuvre du cinéaste. Mais plus que ça, du grand rôle au figurant, chaque personnage semble être particulier ; chaque visage semble cacher une nouvelle infinité, une vie entière. Cassavetes filme tout et tout le monde en gros plan. Il le fait si souvent qu’on pourrait croire à une lâcheté, une facilité. Pourtant, chaque plan, chaque visage nous marque, et l’on garde toujours un profond souvenir d’un film du new-yorkais. Souvent mal éclairé, toujours secoué, le gros plan est ici malmené, mais c’est pour une cause bien universelle.

En quoi le gros plan chez Cassavetes est-il un acte d’amour révolutionnaire ?

References

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1 Il se pencha et regarda son visage. A l’avenir, son visage serait alors plus impénétrable que le
visage d’un étranger. Un visage étranger n’a pas de secret car on n’y rêve rien ; mais le visage d’un
amant nous est inconnu, justement parce qu’on n’y projette tant de nous. C’est un mystère,
contenant comme chaque mystère, la possibilité d’un tourment.
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Représentation contemporaine des natifs américains

A la cérémonie des Oscars de 1973, une Amérindienne, Sacheen Littlefeather, monte sur scène à la place de Marlon Brando. L’acteur vient de gagner la statuette pour son rôle dans Le Parrain, et pourtant, il refuse l’honneur. Littlefeather donne alors un discours sur le traitement des Amérindiens à Hollywood et dans la société américaine. De Stagecoach à Hostiles, les Natifs américains sont des figures archétypales du cinéma. Dès son invention, des réalisateurs et acteurs natifs sont au pouvoir, mais leur souveraineté est vite perdue. Dans les années vingt, The Vanishing Indians, ou The Silent Enemy, parlants de la famine, montrent les populations en sursis. Le western gagne du terrain… Après la Grande Dépression, les indiens prennent alors le rôle qu’ils assumeront pendant des décennies, celui de guerriers ou de mystiques, de femmes hyperséxualisées. Pendant des années, les indiens perdent la bataille, avant de se faire rattraper par le mouvement hippie. Pourtant, l’image du natif est encore détournée par les blancs, qui cherchent à se refaire une morale. L’identité des Amérindiens est profondément liée à Hollywood et leur représentation est connue à travers le monde entier. Dans le documentaire Reel Injun, le réalisateur cris[1]Peuple autochtone d’Amérique du nord. Neil Diamond raconte son enfance, quand il se sentait obligé de jouer l’indien face au cowboy, et de porter des plumes et des costumes inspirés d’un peuple tout à fait différent du sien, le peuple des plaines. Car si l’identité indienne a été montrée par Hollywood, elle s’est surtout fondée sur un amalgame et une généralisation de l’expérience autochtones ; l’Indien d’Hollywood n’a jamais existé, et pourtant, il est connu de tous. Aujourd’hui, la simple représentation d’un Natif Américain se place alors dans une logique post-moderne, tellement le bagage cinématographique est lourd de sens.

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1 Peuple autochtone d’Amérique du nord.
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Plongée dans le disque

C’est une de ces choses que l’on fait quand on a plus rien à faire, quand on ne veut pas réviser les partiels, en flottement, dans ces périodes que je déteste. Mon ordinateur fixe est une ensemble bouillonnant de fichiers et de dossiers qui s’entremêlent les uns avec les autres. CORPS est en trois parties, avec des sauvegardes aléatoires, j’ai tous les rushs de quasiment tous mes films. Mon ordinateur, c’est un bordel quand il s’allume, comme si on entrait dans une maison habitée depuis 40 ans par quelqu’un qui garde tout. J’ai aussi un disque dur externe, 2 To, quasiment plein. Mais voilà, cet été je prévois de travailler un peu sérieusement, de monter des films, au moins deux, et cette situation ne peut plus durer !! J’entreprends alors de trier mon disque, de réinitialiser mon ordinateur.

La peur du vide

Ça y est, j’ai fini la faculté. J’ai tellement fini la faculté que je suis toujours incapable d’écrire trois lignes sans faire une faute. J’ai fini la fac, j’ai de nouvelles facultés. Et puis passé les première heures à faire des jeux de mots, un constat subite me frappe. JE ME FAIS CHIER. Et pourtant… Et pourtant je suis quasiment overbooké. Je tourne trois films dans les deux prochains mois, dont un que je réalise. Alors quoi, je devrais profiter des vacances, de quelques jours de vide, c’est ce que les gens font. Profiter, ne rien faire qu’apprécier le soleil sur ma peau, qu’apprécier l’alcool dans mes veines, c’est beau mais je n’y crois pas.

J’ai encore craqué mon slip.

Petit article marrant pour vous raconter que j’ai encore craqué mon slip, et puis pour trancher, un peu, avec la teneur pas du tout marrante du travail que je présente. Petit article aussi, pour enfouir les deux articles passés, peut être un peu too much…

Ce semestre donc, le fabuleux Dominique Moulon était mon professeur d’animation. Les cours n’avait de cours que le nom, et on se trouvait plutôt dans une constante incitation à la folie, qui m’a beaucoup motivé. Le bluffer, bluffer cet homme de l’art, c’était là tout mon objectif.

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De la vacuité du development personnel.

Je comptais écrire un grand article sur la vacuité du développement personnel, et puis après quelques recherches, j’ai trouvé le commentaire parfait.

Un livre pour riches lu uniquement par des pauvres
Ne vous faites pas avoir par ce genre de livres de développement personnel bidon et allez charbonner.

Killian B, Fnac.com, Père riche, père pauvre.

Le charbon donc, charbonner, verbe assez intéressant puisqu’il prend une dizaine de sens selon sa page Wiktionnaire, charbonner, c’est noircir, allumer pour séduire, dessiner au charbon, s’approvisionner en charbon, fumer la chicha, mais aussi, travailler. 

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De l’utilité de l’ego.

EGO, subst. masc.
PHILOS. [Chez Kant et ses héritiers] Sujet pensant en tant qu’unité synthétique à priori des représentations ou expériences. 

Définition de EGO, CNRTL.

“Oh non mais celui-là, il a un ego !”

La semaine dernière, j’envoyais à une amie un scénario auquel était attaché une petite bio de ma personne. Le texte, reproduit ci-contre pour preuve, avait été écrit dans un grand moment d’égocentrisme.

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Ma passion pour la boue.

Cela a peut être à voir avec mes origines paysannes, ou avec Fouras, et le boueux estuaire de la Charente, mais je semble avoir une étrange passion pour la boue.

Hier matin, je pars dans la chaleur hivernale pour faire un tour à vélo. Objectif : Rochefort, comme depuis des années. Comme depuis des années je fais le même trajet, pourquoi ne pas changer ce matin ? Il y avait un chemin…  Je roule sur du béton puis me retrouve devant un grand chemin de boue. Quelques herbes vertes prometteuses d’accroche, des flaques. Je m’y engage…

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Le parallèle impossible

Avant hier je regardais pour la troisième fois en ma courte vie de cinéphile L’homme sans âge de Francis Ford Coppola. En général, je n’ai que peu revu des films, et tout heureux que j’étais de mon troisième visionnage, me vint à l’esprit l’autre film que je peux revoir sans me lasser : Shining. En partant de l’image quasi-finale des deux films qui se ressemblent plus que plastiquement, j’ai donc décidé de tracer entre eux un parallèle impossible. Comme dans un cours de cinéma à la fac, j’essaierai ici de décrire des choses compliquées avec des mots vains et je trébucherai. Les connaisseurs ne s’y trouveront pas surpris et j’espère qu’il ne me jugeront pas classiquement soporifique… J’espère au moins que leur sommeil sera teinté de mon bavardage.

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