La semaine dernière, j’ai projeté CORPS au cinéma devant environ 70 personnes. C’était quelque chose d’exceptionnel pour ce qui est juste mon second court métrage. Tout le monde était content, moi un peu moins. Là où j’espérais aimer ce film de l’avoir enfin montré, je me trompais : le voir sur grand écran, très vrai et trop moi m’a définitivement assommé.
CORPS n’est pas un mauvais film, loin de là. C’est sans doute la chose la plus ambitieuse que j’ai terminée à ce jour. Mais CORPS est en demie-teinte : malgré ses qualités, le film manque d’une petite touche, d’un je ne sais quoi comme aiment le franciser nos amis d’outre-atlantique. Il est un quelque chose de Gabriel qui n’a pas su se transformer au bout.
Il y a beaucoup de choses que je déteste dans ce film. Des conceptions, des idées que j’ai eu il y a 6 mois et que j’ai envie de piétiner aujourd’hui. Le voir me fait plaisir comme me fait souffrir, car cet objet, au fond, ce n’est plus moi. D’où le rapport ambigu que j’entretiens avec lui, et cette constante idée d’échec qui jalonnent mes pensées. Par comparaison, j’ai dépassé Paul et Elle depuis longtemps tout en ayant justement, continué de l’aimer.
CORPS est un objet passé qui n’est sorti que trop tard. En ce sens j’aurai presque envie de tout jeter et de pleurnicher sur mon sort.
A la place, j’ai plutôt décidé de porter CORPS au bout. C’est quand même mon film et j’ai une équipe a remercier. Même si j’ai du mal avec le film, il est quelque chose qui se doit d’exister (je crois). Je vais le porter en festival, en parler et l’aimer. Car même si je ne l’aime pas aujourd’hui, ça finira bien par rentrer. Et c’est bien toute la leçon de cette histoire,
je vais finir mon échec.
Hello, je trouve que ce format de lecture/d’écriture est une excellente idée. Pour toi, et pour les autres: très bon moyen de relativiser et de surmonter les moments difficiles.
Super solution à la double coïncidence des besoins dans notre « milieu » de méli-mélo émotionnel ! Tschüss
PS: j’aime bien les échecs, faudra se faire une partie