Accepter la période

En ce moment, je n’ai aucun projet bouillant. Pour la première fois de ma vie de non-enfant, je n’ai pas de gros projet dans lequel je suis totalement absorbé. Les gros projets, ça me torture mais ne pas en avoir me torture encore plus.

Le pire dans tout ça, c’est que j’ai plein de choses à faire et je passe mon temps à brasser de l’air mais rien ne semble pourtant passer au dessus, rien n’est plus grand que moi. Je ne crée rien d’insurmontable ; Pourtant je crée Jeanne : cette série de monologues filmés qui est sans doute l’une des choses les plus importantes de toute ma réflexion cinéma.

Mais Jeanne ne suffit pas.

Non Jeanne ne suffit pas à me combler et à me faire me dire que ça y est, je suis en route vers mes objectifs. Mon vrai problème, c’est que je suis complètement détruit par le fait de ne pas courir partout ; car courir partout c’est avancer, en avoir l’impression du moins.

Mais justement, je viens de comprendre. Avancer ce n’est pas toujours avancer. Avancer c’est peut être parfois reculer, réfléchir et comprendre.

selah

voir le sens que Kanye West attribue à ce mot.

Même si cette période semble dénuée d’intérêt, je sens que mes conceptions changent, de là l’origine de mon mal de CORPS. Mes conceptions changent, je grandit, je dépasse. 

Après avoir passé les derniers mois à pleurer sur ma non-activité, je vais plutôt me focaliser sur apprendre justement, réfléchir. Car finalement, à quoi bon se lancer éperdument dans un nouveau projet ?

C’est donc mon grand défi : ne rien faire que me préparer, accepter l’immobilité pour espérer revenir plus fort dans quelques temps,

Aussi maigre qu’elle soit.
Accepter la période.

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